La belle histoire d’OLesMasques, nouvelle marque made in Alsace

C!Print - Industrie - Impression textile - Le 23/12/2020

« La marque au sourire », c’est comme cela qu’il la présente. Partenaire du salon C!Print, Jean-Michaël Peinchina (Keybop Conseil) a lancé, début septembre, sa propre marque de masques. Une aventure industrielle passionnante qui explore les voies d’une production 100 % made in France, en s’appuyant sur un écosystème vertueux et enrichissant pour tous les membres de la chaîne.

 

Nous sommes en septembre 2020. Face à une activité ralentie, Jean-Michaël Peinchina, consultant expert en impression numérique textile et dirigeant de la société Keybop Conseil, décide de passer de l’autre côté de la barrière et de se frotter à l’exercice de la création d’une marque.  Avec lui dans cette aventure, la consultante Chloé Fernagut.

 

 

À eux deux, ils forment un duo complice et complémentaire qui va réussir, à distance, elle, est dans le Tarn, lui, à Mulhouse, à lancer leur marque OLesMasques en l’espace de 6 semaines seulement, site internet compris.

« Chloé est une experte de la vente en ligne : elle s’est donc occupée de mettre en place notre site marchand. Quand à moi, j’ai mobilisé mon réseau pour trouver les bons fournisseurs et le bon imprimeur textile« , raconte Jean-Michael Peinchina.

Pour le site, une plateforme Shopify, des photos libres de droit, un peu de Photoshop et le tour était joué ! « Nous avons bossé à fond pour que le projet émerge vite. Les outils qui sont aujourd’hui à notre disposition sont très performants  et sans forcément nécessiter beaucoup d’argent au départ« , témoigne Jean-Michael Peinchina.

 

 

Jean-Michael Peinchina, fondateur de OLesMasques

 

 

 

« Ce projet est un vrai laboratoire« 

Côté production, l’expert avoue « avoir remis les mains dans le cambouis avec plaisir« . Made in Alsace, ses masques sont  imprimés en sublimation par l’imprimeur textile Colorathur, équipé en Mimaki et Roland. Pour ce prestataire, spécialisé en BtoB, le BtoC était une nouvelle aventure, un pas vers l’inconnu qu’il a accepté de tenter pour accompagner ce projet. « Prototype, production, couture… nous faisons des adaptations tous les jours, mais c’est ce qui est passionnant : cela fait grandir tout le monde. Ce projet est un vrai laboratoire« , confie Jean-Michael Peinchina, qui travaille pour l’instant avec un stock tampon mais qui envisage d’expérimenter le flux tendu d’ici 2 ou 3 mois, si la demande continue à croître. Un premier pas vers l’automatisation pour l’entreprise, sur lequel il aimerait travailler.

 

Des partenaires régionaux

C’est l’entreprise Senfa de Sélestat qui fournit le polyester. Pour ses masques, Jean-Michaël Peinchina a choisi une matière de choix : un polyester de catégorie 1, léger, mais avec un grand pouvoir de respirabilité. Pour les élastiques mousse, c’est la corderie Meyer-SansBœuf , dont le siège est à Gebwiller, qui a logiquement été retenue, avec là aussi un choix de qualité pour garantir un meilleur confort aux utilisateurs des masques. « Nous imprimons avec des encres certifiées Oeko-Tex » précise Jean-Michael Peinchina dont les masques réalisés en taffetas avec un complexe filtrant évitent tout contact de l’encre avec la peau.

 

Plus de 1000 masques vendus avant Noël

Avec des acheteurs majoritairement régionaux au départ, le rythme a très vite atteint les 20 à 30 commandes par jour, pour atteindre 1000 masques vendus avant Noël. Une offre pour les professionnels a  été mise en place avec 400 exemplaires vendus dès le lancement.

Dans l’offre, des masques imprimés de différents motifs (jungle, jean, licorne, etc.) pour femme, homme et enfant, mais aussi une collection unique, réalisée en partenariat avec le plasticien urbain d’origine alsacienne Pierre Fraenkel , auquel sont reversés  20% de royalties pour chaque achat de masque.

 

 

Masque OLesMasques, signé Pierre Fraenkel

 

 

Aujourd’hui, Chloé Fernagut et Jean-Michel Peinchina poursuivent le développement de la marque. En initiant de nouveaux partenariats avec des artistes et en améliorant encore leurs produits, avec un soin attentif porté notamment aux finitions. Mais pour Jean-Michael Peinchina, il s’agit d’ores et déjà d’une « formidable expérience et d’une belle aventure humaine qui montre  finalement que tout est envisageable« .