EXPÉRIMENTATION « OUI PUB », LES PREMIERS RÉSULTATS

C!Print - communication - Développement durable - papier - publicité - supports publicitaires - Le 28/06/2023

La Loi Climat et Résilience votée en août 2021 prévoit l’expérimentation du dispositif « Oui pub » dans 14 territoires volontaires, pour lutter contre le gaspillage et la pollution provoqués par la publicité papier distribuée en boîte aux lettres.
Pilotée par l’ADEME, cette expérimentation démarrée il y a un an et dont la fin est prévue en avril 2025, interdit la distribution des Imprimés Publicitaires Sans Adresse (IPSA) sauf si la mention « Oui pub » apparaît sur la boîte aux lettres. Un an après le début de ce test terrain, l’ADEME publie ses premières constatations.

 

De « stop pub » à « oui pub ». Un des indicateurs de suivi du dispositif testé porte sur le taux d’apposition de l’autocollant « Oui Pub ». Alors que le taux d’apposition du “Stop pub” ne dépasse pas 20 %, avec de grandes variations entre les villes et la campagne, le taux d’apposition du « Oui pub » quant à lui oscille entre 20 et 30 % dans 8 territoires, et est en dessous de la barre des 10 % dans 5 territoires. Une majorité de foyers choisissent donc de ne plus recevoir de publicité en boîte aux lettres. 

 

 

LE SAVIEZ-VOUS ?
Plus de 760 000 tonnes d’imprimés publicitaires sont distribués chaque année en France. Or, 44 % des particuliers les jettent sans les lire.

 

Des résultats qui laissent entrevoir une réduction significative de déchets papier

©Mihai Moisa/Unsplash

 

L’ADEME a également observé une tendance à la baisse du volume d’imprimés publicitaires collectés et traités, en particulier en collecte sélective, avec des exemples probants. Dans l’agglomération d’Agen par exemple, la part des imprimés publicitaires « Papier » de la collecte sélective est passée de 64,4 tonnes avant l’expérimentation à 8 tonnes en janvier 2023.
Au sein du Syndicat Mixte Intercommunal de Collecte et de Valorisation du Libournais et de la Haute-Gironde (SMICVAL), cette part chute également :  de 106 tonnes avant l’expérimentation à 23 tonnes en janvier 2023.

 

 

Pour Laurence Gouthière, en charge de l’expérimentation au Service Consommation Responsable de l’ADEME, il faut néanmoins ne pas tirer de conclusion hâtive.

 

L’expérimentation est encore en cours, elle ne peut pour le moment donner lieu
à aucune conclusion

 

Prendre le temps de considérer l’ensemble des impacts

Un rapport d’évaluation sera remis au Parlement à l’automne 2024 et d’ici là, l’organisme va tenter d’évaluer également la satisfaction des foyers et les éventuelles conséquences sur l’acte d’achat, afin de prendre en compte l’ensemble des impacts (environnementaux, économiques, emploi…), et notamment ceux d’une communication qui deviendrait numérique par rapport à une communication papier.