Programmes de broderie : intégrer ou sous-traiter ?

Broderie - Communication - Décoration - Textile - Le 06/06/2019

Souvent, les apprentis brodeurs parlent des problèmes qu’ils peuvent rencontrer sur les techniques de broderies et l’utilisation des machines. Il est plus rare d’entendre parler de problématiques liées à la programmation; or un brodeur équipé d’une machine parfaitement réglée ne pourra obtenir de résultat satisfaisant sans un programme de broderie adéquat.

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Quels logiciels ?

Il existe plusieurs types de logiciels :

Les logiciels « familiaux » destinés aux particuliers ou aux brodeurs désirant faire un apprentissage en douceur du piquage. Ils regroupent généralement des fonctionnalités de base telles que la création de lettrage, possèdent des bibliothèques d’images pré-programmées et offrent parfois la possibilité de faire de la vectorisation automatique à partir de fichiers image et du piquage traditionnel. Ce type de logiciels sont assez complets et conviennent à des productions de logos simples nécessitant un temps de piquage court.

Les logiciels semi-professionnels qui disposent des mêmes bases que les logiciels familiaux. La différence réside dans le fait qu’ils possèdent, notamment au niveau du paramétrage et de la saisie, des fonctions permettant un gain de temps de programmation et ils permettent d’affiner la qualité des programmes.

Intégration ou sous-traitance ?

Bien entendu, les fonctionnalités et possibilités offertes par le logiciel ont une incidence sur son prix.
Pour un logiciel familial, les premières offres débutent dès 1 000 euros là où les logiciels plus poussés peuvent atteindre 8 000 euros.
Dans ce contexte, beaucoup de brodeurs s’interrogent sur le fait d’intégrer ou de sous-traiter de leur activité le poste piquage.

Un brodeur débutant aurait plutôt intérêt à sous-traiter ses programmes dans un premier temps. A travers ses propres créations, le brodeur pourra appréhender l’activité piquage en sous-traitant ses programmes : pour devenir bon piqueur, il faut d’abord être bon brodeur.

Pour un brodeur en activité, la réponse n’est pas si évidente. En effet, le poste piquage est très souvent un poste à temps plein dans les sociétés industrielles.
D’une part, l’intégration permet d’être totalement indépendant et permet d’être autonome, réactif, rapide et présente surtout l’avantage de paramétrer ses programmes selon son parc de machines.
D’autre part, ce poste représente un coût et la question de l’intégration se pose au vue des tarifs très bas proposés par les sociétés de sous-traitance.

Les pièges à éviter

La vectorisation automatique mise en avant par les éditeurs a ses limites. En effet, dans le cadre de graphismes, logos complexes, elle n’est généralement pas exploitable. Il convient alors de retoucher une vectorisation automatique.

Souvent, les demandes de sous-traitance de brodeurs industriels sont réalisées en Asie. La saisie du programme peut être bien réalisée mais l’organisation du dessin peut parfois pêcher : abondance de coupe-fils et de changements de couleurs très souvent inutiles. Cela peut augmenter les temps de broderie jusqu’à 30% du temps normalement nécessaire.

Propos d’Olivier CETRA, fondateur de Globe Brodeurs Associés

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