Olivier Mardas (MULTIGRAPHIC) nous explique les bénéfices de la nouvelle Kongsberg équipée d’un dérouleur textile
Le 02/03/2021
La première Esko-Kongsberg C64 équipée d’un dérouleur textile a été installée à Rennes, au sein de la société Agelia. Une solution dédiée au textile nouvelle sur le marché français. Quelles sont ses spécificités ? Les bénéfices attendus ? On en parle avec un spécialiste en la matière : Olivier Mardas, directeur commercial de Multigraphic, expert de la chaîne graphique depuis 20 ans.
Vous avez la carte Esko Kongsberg depuis septembre 2020. Vous venez de réaliser la première installation française de la table de découpe hybride Esko Kongsberg C64 équipé du dérouleur textile. Quelles sont les spécificités de cette nouvelle solution ?
La plateforme Esko Kongsberg C64 est une table de découpe polyvalente haut de gamme dédiée aux métiers du sign. On dit qu’elle est hybride car elle découpe aussi bien des matériaux rigides comme le PVC, l’aluminium composite, le carton ondulé, etc., que des matériaux souples comme l’adhésif, la bâche ou le textile.
Le « C » de C64 est là pour indiquer que la traverse de la machine est en composite carbone : un matériau à la fois léger et rigide qui permet de travailler à grande vitesse, avec une puissance de découpe garantie sur l’ensemble de la table. On parle de 100 mètres par minute.
En termes de construction, nous sommes aussi sur une solution extrêmement durable, avec une machine constituée de deux blocs d’acier sandwich qui permettent d’assurer une planéité parfaite et une bonne durabilité dans le temps.
Pour quel type d’application la société Agelia a-t-elle décidé d’investir dans cette solution ?
La société Agelia était déjà équipée d’une Esko Kongsberg XP 44, elle avait donc déjà expérimenté la qualité des solutions du constructeur. Elle a choisi le modèle C64 pour faire de la découpe de supports souples, et notamment de textile en 3,20 mètres de largeur.
Elle a été convaincue par le dérouleur textile intégré. Il s’agit d’un dérouleur actif, donc motorisé, capable de garantir une tension constante du tissu pour avoir des impressions qui sortent au bon format. Grâce à différents capteurs, la machine permet un alignement à la volée et une gestion de la tension d’entrée pour éviter les plis et les déformations du textile. Elle dispose aussi d’un rouleau à brosse déplisseur pour les tissus stretch.
Chez Agelia, cette machine est venue compléter l’atelier complet de sublimation installé par nos soins et qui comprend une imprimante d.gen Inc. Papyrus, une calandre Klieverik GTC81-3500 ainsi qu’une couseuse Matic Cronos.
Pour la découpe de supports rigides, quelles sont les particularités de cette machine ?
La machine peut être configurée pour du fraisage de matériaux tendres utilisés classiquement dans le sign.
Son atout principal est qu’elle dispose d’une unité de fraise de forte capacité de 3 kW qui peut être lubrifiée à l’huile pour garantir une meilleure finition.
Elle est adaptée par ailleurs aux demandes pour le grand format puisqu’elle peut gérer des plaques allant jusqu’à 3210 mm de large sur 3200 mm de long.
La diversité de ses outils fait aussi qu’elle peut transformer pratiquement tous les matériaux, des supports fins et souples aux matériaux à cannelures, en passant par les cartons rigides.
Revenons sur cet aspect hybride. Quels sont les usages que vous pouvez voir dans les ateliers ? Le passage d’une découpe sur support rigide à une découpe sur support souple est-il si simple ?
Les systèmes d’aspiration proposés par Esko permettent en effet de faire disparaître une grande partie des copeaux des supports rigides pour pouvoir enchaîner avec de la découpe de supports souples. Néanmoins, l’évolution naturelle que j’observe chez les imprimeurs est de privilégier un outil par type de support, avec d’un côté la découpe « roll » et de l’autre le fraisage. Cette configuration est souvent requise à partir d’un certain volume de commandes comme cela a été le cas chez Agelia.
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