Biennale Internationale Design Saint-Étienne 2025 : repenser les ressources
30/06/2025
LeDepuis le 22 mai et jusqu’au 6 juillet 2025, Saint-Étienne accueille la 13ᵉ édition de sa Biennale Internationale Design. Ce rendez-vous incontournable du secteur a déjà rassemblé de nombreux visiteurs autour d’un thème ambitieux : « Ressource(s), présager demain ». Cette édition, pensée comme un manifeste, a permis de découvrir comment les designers du monde entier ont interrogé leur pratique face aux bouleversements écologiques, économiques et sociaux. Une programmation dense et ouverte à tous a fait de cette biennale un événement résolument tourné vers la transition.
UNE BIENNALE A L’ÉCOUTE DES MUTATIONS
La thématique « Ressource(s), présager demain » a été pensée pour résonner avec les grandes incertitudes de notre époque. Conçue par les équipes de la Cité du design et de l’Esadse, elle a mis en lumière les façons dont les créateurs — designers, artistes, étudiants ou entrepreneurs — se sont saisis de la question des ressources : naturelles, humaines, technologiques, symboliques…
Les designers, tout comme Saint-Étienne, ont de la ressource ! C’est ce que va démontrer la 13e Biennale Internationale Design Saint-Étienne.
avait déclaré Marc Chassaubéné avant l’ouverture de l’événement.
En filigrane, cette édition a proposé une réflexion collective sur la capacité du design à imaginer d’autres futurs.
DEUX EXPOSITIONS MAJEURES, DEUX REGARDS COMPLÉMENTAIRES
En 2025, la Biennale s’est articulée autour de deux pôles principaux, situés à quelques minutes à pied l’un de l’autre : les Halles Barrouin et la Cité du design.
« Ressource(s), présager demain » – Halles Barrouin
Dans l’ancienne friche industrielle des Halles Barrouin, une exposition de 2 000 m² a décliné la thématique en neuf sections, confiées à autant de designers-commissaires. De Terres Promises à Le monde selon l’IA, en passant par Minimum/Maximum, l’exposition a présenté des projets visionnaires, parfois critiques, parfois utopiques, qui ont interrogé la manière dont les ressources façonnent le travail du designer.
La scénographie, signée Joachim Jirou-Najou, a été pensée à l’échelle du lieu : structures suspendues, volumes monumentaux, jeux de couleurs ont rythmé la visite et mis en valeur la diversité des approches.
« Le Droit de rêver » – Cité du design / La Platine
Au cœur du bâtiment La Platine, l’Esadse a exposé les restitutions de ses workshops internationaux, menés durant l’année 2024-2025. Sur 1 000 m², les visiteurs ont pu découvrir la manière dont les étudiants ont mobilisé leurs idées, leurs savoir-faire et leur créativité pour proposer des visions responsables et sensibles du design contemporain.
Il s’agissait de démontrer que le designer a de la ressource : c’est un créateur dans le champ de la production artisanale et/ou industrielle, qui se définit par une approche sensible et ouverte au monde.
rappelait le communiqué.
L’ARMÉNIE INVITÉE D’HONNEUR : UNE SCÈNE EN DEVENIR
La 13ᵉ Biennale a également mis en lumière l’Arménie, pays invité, dans le cadre du récent jumelage entre Saint-Étienne et la ville arménienne de Kapan. Malgré les tensions géopolitiques, l’Arménie a présenté une scène créative dynamique dans les domaines du design, de l’architecture et de la mode.
L’exposition, orchestrée par Normal Studio et la commissaire invitée Nairi Khatchadourian, a offert un panorama original et sensible de la création arménienne contemporaine, ancrée dans des savoir-faire traditionnels et des questionnements très actuels sur la notion des ressources.

CRÉDIT PHOTO : Biennale Internationale Design Saint-Etienne (graphistes : Pierre Puig et Toan Vu-Huu)
UNE FÊTE DU DESIGN POUR TOUS LES PUBLICS
La Biennale 2025 s’est voulue inclusive et festive. Chaque semaine, un rendez-vous culturel a été organisé dans la métropole : conférences, performances, ateliers, projections… Le design a ainsi investi les rues, les médiathèques, les écoles et les lieux culturels. Cette diffusion territoriale a permis de toucher un public élargi, bien au-delà des cercles professionnels.
Cette édition 2025 a été pensée comme un retour aux sources : elle a fait la part belle à notre école, l’Esadse, et à la création internationale, tout en mettant le design à la portée de chacun.
avait résumé Éric Jourdan, commissaire général de la Biennale.
DES ENTREPRISES ENGAGÉES DANS LE CHANGEMENT
La Biennale a aussi été un lieu de rencontre entre design et industrie. De nombreuses entreprises, de la start-up à la grande structure, ont été intégrées aux expositions, prouvant que l’innovation émerge souvent de la collaboration entre créateurs et industriels.
Ces partenariats ont mis en lumière la richesse des synergies possibles : design circulaire, matériaux alternatifs, pratiques low-tech ou haute précision, autant d’initiatives qui ont démontré le potentiel du design comme levier de transformation économique et écologique.
Cette 13ᵉ édition de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne a tenu ses promesses : exploratoire, généreuse, engagée, elle a repositionné la figure du designer comme un acteur clef des transitions en cours. Un pari réussi qui a permis de croiser disciplines, cultures et générations autour de la même ambition : imaginer demain, sans renoncer à la complexité du monde.
Résumé FALC (Facile À Lire et à Comprendre)
- La Biennale Design Saint-Étienne 2025 a eu lieu du 22 mai jusqu’au 6 juillet.
- Elle a parlé des ressources : tout ce que les designers utilisent pour créer.
- Il y avait des expositions avec des objets du monde entier.
- L’Arménie était le pays invité.
- Les étudiants de l’Esadse ont montré leurs projets.
- Des entreprises ont aussi participé.
- Des événements ont été organisés chaque semaine, pour tous.
- Cette Biennale a aidé à réfléchir à un futur plus responsable grâce au design.