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vendredi 7 novembre 2025

Fedrigoni - L’impression de demain tend vers la durabilité industrielle

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Fedrigoni - L’impression de demain tend vers la durabilité industrielle
CRÉDITS : @CNRS - De gauche à droite : Melchior Faure, chargé de développement des laboratoires communs auprès des entreprises au CNRS ; Eirini Sarigiannidou, directrice scientifique de Grenoble INP - UGA ; Nadège Reverdy - Bruas, directrice du laboratoire commun, professeure de Grenoble INP - Pagora, UGA et LGP2 ; Julien Bras, directeur adjoint du laboratoire commun, professeur Grenoble INP - Pagora, UGA et LGP2 ; Gaël Després, Senior Innovation & Grenoble R&D Center Manager de Fedrigoni ; Anne Blayo, directrice du laboratoire LGP2. © Antoine Julien / LGP2


Dans un contexte où les industries graphiques sont soumises à une pression croissante pour réduire leur impact environnemental, l’émergence de matériaux “intelligents” ouvre de nouvelles voies de transformation. Le lancement du laboratoire commun entre le LGP2 (CNRS / Grenoble INP / UGA) et le groupe Fedrigoni à Grenoble cristallise une ambition forte : développer des solutions biosourcées plus écoresponsables pour l’industrie. 


LES MATÉRIAUX UN ENJEU DE L’IMPRESSION DURABLE


Le secteur de l’imprimerie, du packaging et de la communication visuelle se retrouve à la croisée de plusieurs défis : maîtrise des coûts, performance, conformité environnementale et capacité d’innovation. Les supports papier et cellulosiques traditionnels sont depuis longtemps valorisés pour leur recyclabilité, leur renouvelabilité et leur biodégradabilité. Cependant, les usages évoluent : impression jet d’encre, sérigraphie, impression fonctionnelle (circuit imprimé, électronique intégrée) exigent de nouvelles propriétés (conductivité, adhésion de couches fines, flexibilité, résistance mécanique, barrière, transparence) que le papier “classique” peine à offrir.

C’est dans ce contexte que le concept de matériaux cellulosiques intelligents (ou “smart cellulose”) prend tout son sens. Il s’agit de supports ou composites à base de cellulose ou de nanocellulose, fonctionnalisés pour répondre à des usages innovants : capteurs, circuits imprimés multicouches, composants électroniques hybrides, emballages actifs ou “actifs-intelligents”. Ces matériaux doivent conjuguer performances techniques et impératifs de durabilité (bioraffinage, recyclabilité, bilan carbone).
Pour les acteurs de la communication visuelle, ces avancées offrent certains avantages : substrats plus performants, légers, flexibles, recyclables, capables d’intégrer de la technologie tout en restant “écoresponsables”.


UN LABORATOIRE COMMUN : UNE ALLIANCE RECHERCHE–INDUSTRIE


Le 17 juillet 2025 a marqué l’inauguration du laboratoire commun entre le LGP2 (Laboratoire de génie des procédés pour la bioraffinerie, les matériaux biosourcés et l’impression fonctionnelle) et Fedrigoni, en présence du CNRS, de l’Université Grenoble Alpes et de Grenoble INP – UGA.
Cette structure formalisée s’inscrit dans une collaboration active de plus de 14 ans, portée par des projets de thèses, des partenariats de recherche et des initiatives d’écoconception.
L’objectif est de développer des solutions industrielles et biosourcées dans deux axes complémentaires :
  • Électronique imprimée sur papier : conception de système et dispositifs hybrides flexibles écoresponsables encore en thèse pour une possible industrialisation (Projet FLEXI-HYPE).
  • Nanocellulose et applications au sein de matériaux fonctionnels pour l’emballage : renforcement de propriétés barrières, rigidité, propriétés d’interaction avec l’environnement, etc.
La création d’un laboratoire commun marque une étape stratégique pour l’innovation dans le domaine des dispositifs électroniques imprimés et des nanocelluloses… Ce rapprochement illustre l’importance du lien entre recherche académique et industrie pour bâtir l’avenir des matériaux biosourcés.
Gaël Deprés
Gaël Deprés Senior Innovation & Grenoble R&D Center Manager - Fedrigoni


IMPACTS ET OPPORTUNITÉS POUR LE SECTEUR


Pour le marché du print, ces matériaux ouvrent trois grands champs d’opportunités :
Substrats innovants : papiers techniques plus performants, capables d’intégrer de l’électronique légère ou des capteurs.
  • Différenciation créative : supports hybrides mêlant esthétique et fonctionnalité, pour des campagnes visuelles interactives ou des emballages connectés.
  • Argument environnemental : des matériaux biosourcés, recyclables ou compostables, répondant aux attentes croissantes des clients finaux et des marques engagées.
Ces avancées ne sont pas exemptes de défis. Leur adoption à grande échelle devra passer par une standardisation des procédés, une fiabilité éprouvée et des coûts maîtrisés.


Le lancement du laboratoire commun entre le LGP2 et Fedrigoni incarne une étape majeure dans la transition vers une industrie graphique plus durable et technologiquement avancée. En investissant dans les matériaux cellulosiques intelligents — pour l’électronique imprimée ou l’emballage fonctionnel —, il ouvre la voie à des substrats novateurs, compatibles avec les attentes environnementales et les usages de demain. Pour les professionnels de la communication visuelle, ces innovations représentent autant d’opportunités : différenciation, ajout de valeur, réduction d’impact. Le défi consistera à accompagner cette recherche vers une industrialisation viable, à grande échelle, tout en préservant rigueur technique et performances.

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Résumé FALC (Facile À Lire et à Comprendre)

  • Un nouveau laboratoire commun a été lancé en juillet 2025 entre le LGP2 (Grenoble) et Fedrigoni pour développer des matériaux intelligents et durables.
  • Les axes de recherche : électronique imprimée + matériaux fonctionnels.
  • Objectif : allier performances techniques et durabilité.
  • Ces matériaux pourraient offrir aux imprimeurs / créatifs des supports innovants.


Sources utilisées